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Au coeur de la ville
17 mars 2012

PALESTINE

J'ai vu 2 films dans la même semaine sur le sujet.

Un conte de fée avec une bouteille jetée à la mer par une jeune fille, dans l'espoir qu'un bel inconnu lui répondra et une fable, comme dans les contes et légendes, avec un échange de berceaux, style où le prince se retrouve banni et l'exclu devient élu...

Il s'agit d'Une bouteille à la mer de Thierry Binisti (la mer de Gaza en l'occurrence) et Le fils de l'autre de Lorraine Lévy. Ce dernier sortira le mois prochain en salle, mais à Avignon on a un petit festival en mars pour présenter des films en exclu, juste pour dire comme on est des gâtés dans notre belle ville.

Ces deux films, sur des scénarios un peu improbables mais crédibles, nous parlent surtout du quotidien, des rues de Jérusalem à celles de Gaza. Le fil rouge des deux films est ce mur, cette muraille qui serpente et partage une terre en deux sur 700 km, ces barbelés et ces miradors qui emprisonnent un peuple. Cependant, ces films parviennent à jeter un pont, bien fragile mais symbole d'espoir, par dessus ce mur et la description du simple quotidien est bien plus parlante que toutes les actus du 20 h.. 

Je serai plutôt assez peu objectif façon Stéplane Hessel qui martelle qu'on a besoin de ponts et non d'un mur, mais j'apprécie le souci d'objectivité, bien réel, de ces films qui ne montrent personne du doigt, mais mettent les protagonistes face à eux-mêmes, car la solution du problème passera par eux et même si elle parait, au final, toujours aussi éloignée, l'espoir, pour moi, est porté par ces jeunes générations qui, bien que nourries au sang d'une haîne commune, semblent plus susceptibles d'évoluer vers une certaine ouverture par rapport à leurs aînés. C'est ce désir latent et violent d'une certaine normalité, pour ces jeunes qui ne révent que de vivre en paix, qui sera peut-être la nouvelle solution finale.

En tout cas, deux films à voir, tournés avec beaucoup de sensibilité, par petites touches poignantes pleines d'humanité. Des films à ne pas rater qui vont dans le bon sens, même si l'arbre n'y cache pas la forêt des bonnes intentions. Ce n'est pas un tsunami pour la paix qui se répand en Palestine aujourd'hui, mais un simple message porteur d'espoir jeté dans la mer, pour l'instant, du cinéma européen, car la diffusion à Jérusalem et Gaza n'est pas encore acquise. A suivre sur ce point....

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