L'or noir

L'or noir de J J Annaud

jeudi de passage à Paris, j'avais le temps de voir un film avant le TGV.

Le choix était "intouchables" ou 'l'or noir" ; comme j'avais déjà été touché par le premier, j'ai fait une mauvaise pioche avec le second. Pourquoi ?

Juste un petit retour sur "Intouchables" non pas pour dire tout le bien que j'en pense car que dire de plus face à toutes les tonnes de compliments qui déferlent dessus, avec raison d'ailleurs. Juste une remarque... S'il n'y avait pas la caution morale d'une histoire vraie brandie bien haut par ses producteurs (bien avisés à mon avis) qu'elle n'aurait pas été la réaction des gens bien-pensants et autres assos qui n'ont pas grands choses de charitables pour pourfendre l'agression que constituent envers des handicapés des scènes qui ont été osées comme "pas de bras, pas de chocolats" ou la séance de rasage façon III Reich, voire l'épilage à la cafetière. A méditer, beaucoup de comiques se sont faits vilipendés ou poursuivre pour moins que çà. Un film qui fait avancer les choses donc...

Quand à "l'or noir" ça fait pas avancer grand chose sinon de donner l'envie furieuse de revoir "Lawrence d'Arabie" pour se régénerer dans des paysages sublimes où le désert est un personnage à part entière. Dans "l'or noir"Bandéras en émir fourbe est plutôt consternas à ne jamais se départir de son sourire mielleux de conseiller en patrimoine, n'est pas Omar Sharif qui veut. Tahir manque de charisme lorsqu'il passe de l'emploi de bibliothécaire à celui de grand guide religieux unifiant toutes les tribus,et n'est vraiment pas crédible ; mais pas facile d'être prophète en son pays, c'est bien connu et n'est pas Peter O' Toole qui veut.

On peut donc se passer de ce film qui atteint au ridicule dans la scène ou l'esclave affranchie part droit dans le désert sur son cheval façon Lucky Luke à la fin des albums. Too much !